Accompagner la maladie d’Alzheimer en orthophonie : des solutions concrètes

Le formation La maladie d’Alzheimer, stades léger et modéré est actuellement à prix de lancement jusqu’au 14 décembre : rendez-vous ici pour en profiter.

Accompagner un patient Alzheimer aux stades léger ou modéré, c’est un peu comme naviguer sans GPS. Nous savons que nous avons un rôle essentiel à jouer, mais entre les troubles qui évoluent, l’aidant épuisé qui nous cherche du regard, et nos propres interrogations sur ce qui est réellement efficace… on avance souvent à tâtons.

Alors on s’est dit que ce dont on avait besoin, c’étaient des repères clairs, des outils validés, des stratégies pour impliquer l’aidant, et surtout, une vision d’ensemble qui ne se limite pas à utiliser des solutions piochées par-ci par-là.

Et pour ça, Fanny Abadjian et Delphine Lavoix, orthophonistes et formatrices, ont combiné leurs forces pour construire une formation qui allie rigueur clinique et applicabilité immédiate en séance. Voilà un aperçu de ce qui vous attend dans cette formation pensée pour transformer votre pratique auprès des patients Alzheimer.

1️⃣ Mieux comprendre cette maladie

Dans cette formation, nous explorons le vieillissement normal versus pathologique, les facteurs qui influencent le déclin cognitif, et surtout, nous apprenons à distinguer les différents sous-types de troubles neurocognitifs. Ensuite, on se penche plus spécifiquement sur la maladie d’Alzheimer elle-même : marqueurs biologiques, imageries cérébrales et description clinique complète.

L’objectif n’est pas de nous noyer sous la théorie, mais de poser des fondations solides qui vont guider nos choix cliniques. Parce que quand nous comprenons réellement les mécanismes en jeu, nos interventions deviennent ciblées, argumentées, et surtout, efficaces.

2️⃣ Structurer notre évaluation

Parfois, nous accumulons les outils d’évaluation sans trop savoir lesquels sont vraiment pertinents. MMSE, MoCA, BETL, GREMOTS, fluences verbales… nous avons l’embarras du choix, mais pas toujours la méthode.

Cette formation nous offre un guide complet pour structurer notre évaluation du début à la fin. Nous apprenons à mener une anamnèse efficace qui capte les vrais indices, à choisir les épreuves de screening adaptées (MoCA, MMSE, échelles…), puis à approfondir avec des outils plus spécifiques selon le profil du patient.

Nous découvrons concrètement ce que nous apporte chaque outil pour le langage élaboré, la dénomination, la mémoire sémantique, etc. Plus de place à l’impression de pédaler dans la semoule : nous avons désormais un processus solide pour décoder les profils de nos patients.

3️⃣ Partir des besoins fonctionnels du patient

L’une des premières solutions que nous offre cette formation, c’est de replacer systématiquement la plainte du patient et de son entourage au centre de notre démarche. Plutôt que de partir d’un bilan standardisé déconnecté du quotidien, nous apprenons à identifier ce qui pose réellement problème dans la vie de tous les jours.

Est-ce le manque du mot qui bloque les échanges familiaux ? La désorganisation des tâches ménagères ? L’anxiété face aux troubles de mémoire ? En croisant les observations de l’aidant avec nos évaluations cliniques, nous construisons un projet de soin qui a vraiment du sens.

La formation nous guide pour formuler des hypothèses diagnostiques claires, restituer le bilan de manière compréhensible et bienveillante, et surtout, définir des objectifs thérapeutiques généraux et fonctionnels qui partent des besoins réels. Nous apprenons également à mettre en place des objectifs à court terme et à suivre l’évolution avec des mesures d’efficacité concrètes. Fini les objectifs vagues : nous savons exactement où nous allons et comment mesurer nos progrès.

4️⃣ L’aidant comme allié thérapeutique

Impliquer l’aidant de manière structurée et efficace ? Ça aussi, c’est au programme. Trop souvent, nous considérons l’aidant comme un simple informateur. Or, il peut devenir bien plus que cela : un véritable relais quotidien de nos recommandations.

Concrètement, nous découvrons comment observer les interactions entre l’aidant et le patient, comment repérer les attitudes qui facilitent ou freinent la communication, et comment transmettre des stratégies de communication facilitée.

La formation nous montre également comment utiliser des supports concrets pour maintenir les échanges. Tous ces outils, adaptés et expliqués par nos formatrices, deviennent de vrais leviers pour maintenir le lien.

Enfin, nous apprenons à orienter les aidants vers les ressources disponibles.

5️⃣ Des interventions validées et directement applicables en séance

Cette formation ne se contente pas de théorie : elle nous donne des protocoles concrets, testés, et adaptables. Nous découvrons les ingrédients actifs de la thérapie orthophonique et les principales approches validées par la recherche.

Pour les troubles lexico-sémantiques, nous apprenons comment activer les traits sémantiques d’un mot pour faciliter l’accès lexical, et comment intégrer le mot dans un contexte phrastique pour favoriser la généralisation. Nous voyons également comment travailler la syntaxe et les troubles lexico-phonologiques. 

Et surtout, chaque intervention est reliée à un objectif cognitif clair. Nous savons ce que nous travaillons, pourquoi nous le travaillons, et comment mesurer les progrès. Pas de flou artistique : des techniques prêtes à l’emploi, avec l’assurance qu’elles sont appuyées par la recherche.

6️⃣ Stimuler les fonctions cognitives avec une approche écologique

La maladie d’Alzheimer ne se limite pas aux troubles du langage. Les fonctions exécutives, attentionnelles et mnésiques sont souvent touchées précocement, avec des répercussions majeures sur la communication et l’autonomie quotidienne.

Cette formation nous donne de quoi stimuler chaque fonction de manière ciblée. Vous y trouverez des protocoles utiles pour les tâches de la vie quotidienne, comme par exemple le courrier ou préparer une lettre.

L’essentiel est de toujours intégrer les intérêts du patient, de varier les modalités, de proposer des tâches signifiantes, d’impliquer l’entourage pour favoriser la généralisation, et d’augmenter la complexité progressivement. La formation nous montre comment faire.

7️⃣ Maintenir la communication pragmatique

Dès les stades légers à modérés, nous observons des troubles pragmatiques qui compliquent l’initiation, le maintien ou la clôture d’une conversation. Cette formation nous apprend à travailler concrètement sur ces aspects en séance.

Nous découvrons des méthodes pour recréer des situations de communication naturelle où le patient doit réellement transmettre un message. Le principe est simple : l’échange se fait à tour de rôle, tous les moyens de communication sont autorisés, le retour est centré sur le sens. Cette approche est particulièrement pertinente car si le langage oral s’appauvrit, les patients conservent souvent des compétences non verbales. Les aidants peuvent s’approprier la méthode et enrichir les interactions à domicile.

Nous voyons également comment travailler les inférences, essentielles à la compréhension car elles mobilisent mémoire de travail, flexibilité, inhibition et connaissances sémantiques. La formation nous propose des situations concrètes, des scènes de vie quotidienne pour maintenir cette capacité.

8️⃣ Anticiper l’évolution

La maladie d’Alzheimer est évolutive, et cette formation nous permet de mieux comprendre les différentes phases pour ajuster nos interventions en conséquence.

Aux stades légers à modérés, nous pouvons encore travailler activement sur le langage, la mémoire, les fonctions exécutives et la communication pragmatique. C’est le moment où la stimulation ciblée a un véritable impact. Nous apprenons à mettre en place des objectifs à court terme et à suivre l’évolution avec des mesures d’efficacité.

Cette anticipation nous permet de structurer notre accompagnement de manière cohérente, de rassurer les familles sur ce qui les attend, et surtout, de proposer des interventions adaptées à chaque étape. Nous ne sommes plus dans le flou : nous savons où nous allons et pourquoi.

Conclusion : des solutions pour structurer votre pratique !

Pour terminer, la formation nous propose deux cas cliniques qui nous montrent comment tout ce que nous venons d’apprendre prend vie dans la pratique quotidienne. Nous voyons le raisonnement clinique en action, de l’évaluation à l’intervention, en passant par l’accompagnement de l’aidant.

Cette formation vous donne les clés pour des prises en soin efficaces, basées sur les besoins fonctionnels du patient, intégrant l’aidant comme partenaire, anticipant l’évolution de la maladie, et proposant des interventions validées et directement applicables.

À la fin, vous savez structurer votre bilan, poser vos conclusions avec assurance, cibler vos interventions, et avancer sereinement dans l’accompagnement.

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